Constat
Trop d’enfants ne connaissent pas ou mal leur territoire. Leur territoire de vie oscille en fonction des territoires urbains (3km) et ruraux (10km). De même leur autonomie fluctue naturellement en fonction de leur âge, mais également de leur origine sociale : 45 % des élèves de CM2 marchent quotidiennement et 6 % utilisent leur vélo. Une étude ADEME souligne que les enfants de foyers favorisés sont mieux équipés (vélo, trottinette, abonnements TC) et plus autonomes à âge égal.
Dans le même temps, l’accès aux activités sportives ou culturelles en dehors de l’école est limité par le manque de moyens ou d’accompagnement. De plus, les enfants issus de milieux modestes, ou vivant hors des unités urbaines, ont 20 à 40 %, selon l’INSEE, moins de chances de pratiquer une activité extrascolaire que ceux disposant d’un meilleur accès aux structures culturelles ou sportives. À trois ans et demi, les enfants d’origine modeste utilisent moins les dispositifs périscolaires (2019).
Ces difficultés pèsent sur le soutien éducatif que peuvent offrir les parents, sur l’accès aux pratiques culturelles et de loisirs, et finissent par creuser les écarts dès le plus jeune âge.
Proposition
Léo Lagrange propose la création d’un “Pass Curiosité”, donnant à chaque enfant la possibilité de découvrir son territoire ainsi que des pratiques variées — sport, culture, médias, numérique, aide aux devoirs — à un coût accessible.
Ce pass permet aussi d’initier via un “club dédié” une découverte collective et accompagnée dont l’expérience démontre qu’elle est la clef de l’élargissement des publics.
- Un programme local gratuit et thématique (à la manière de Nantado
) : visites culturelles, sorties sportives ou découvertes insolites organisées par la collectivité, pour renforcer l’ancrage territorial et la curiosité.
- Une offre coconstruite avec les écoles et associations (exemple du Haut-Poitou) : ateliers culture, numérique, sport ou médias intégrés aux temps périscolaires, garantissant l’égalité d’accès, y compris en zones rurales.