Constat
Le numérique est une formidable ressource pour s’informer, apprendre, créer et maintenir du lien, cependant son omniprésence bouleverse nos rythmes de vie et nos relations sociales.
Dès 3-4 ans, 75 % des enfants utilisent déjà un écran (Éducation nationale, 2022), et les adultes ne sont pas épargnés : 34 % des internautes de 15 à 74 ans déclarent ressentir de la fatigue, des troubles du sommeil ou de l’isolement en lien avec leurs usages (Insee, 2023).
Le temps passé en ligne, s’il n’est pas régulé, contribue à fragiliser la santé mentale — près d’un adolescent sur deux présente aujourd’hui des symptômes dépressifs (Inserm, 2022).
L’enjeu n’est pas seulement individuel, il est civilisationnel.
Comment préserver notre capacité à dormir, à nous concentrer, à dialoguer sans médiation permanente des écrans ? Comment maintenir une société faite de rencontres, d’échanges et de temps partagés hors du flux numérique ? Offrir des « temps libérés du numérique » à l’échelle de la commune, c’est proposer des moments de respiration collective pour retrouver équilibre, liberté et lien.
Propositions
Les collectivités ont le pouvoir de créer des temps sur leur territoire des espaces et des temps sans écrans pour préserver le bien-être de tous.
La Fédération Léo Lagrange propose l’organisation :
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De cafés parents pour partager expériences, conseils et inquiétudes face aux usages numériques en famille.
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D’ateliers “slow tech” et pratiques créatives : bricolage, jardinage, arts plastiques, réparation d’objets, cuisine collective.
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D’activités physiques et de plein air : randonnées urbaines ou nature, balades intergénérationnelles.
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De rencontres intergénérationnelles avec chercheurs, éducateurs et professionnels de santé, pour nourrir le dialogue et renforcer l’esprit critique.
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De redynamiser les ciné-clubs et autres projections de documentaires en plein air, dans les centres sociaux, ou équipements de proximité suivies de débats et d’ateliers pour stimuler le partage, l’esprit critique et l’expression collective.