Constat
Traditionnellement jour de repos, le dimanche s’est transformé en jour sans activité, dévolu soit à la télévision et aux écrans, soit aux activités consuméristes. Si certains commerces — bricolage, jardinage, cinémas — accueillent du public, la plupart des équipements sociaux et culturels demeurent fermés.
Pour certains, le dimanche peut être un jour particulièrement difficile pour certaines personnes, surtout les adolescents ou jeunes adultes : peu d’activités encadrées, sentiment d’ennui, solitude (amis occupés, famille absente ou tendue). Or, l’isolement et l’ennui prolongé sont des facteurs de risque de mal-être, voire de passages à l’acte suicidaire.
Proposer des loisirs (sport, culture, bénévolat, sorties nature, etc.) crée des occasions de lien social et de valorisation personnelle.
Seules 12 % des bibliothèques françaises ouvrent le dimanche (Ministère de la Culture, 2021) et la majorité des centres sociaux limitent leurs horaires à cinq jours par semaine (CNAF, 2022). Selon l’INJEP, près d’un jeune sur trois (15-30 ans) vit le dimanche comme un temps creux faute de lieux accessibles.
Propositions
La Fédération Léo Lagrange propose d’expérimenter l’ouverture dominicale — un dimanche par mois — des centres sociaux, maisons de quartier, maisons des jeunes, ludothèques et bibliothèques, ainsi que de tester ponctuellement des ouvertures en soirée pour à la fois
Ces temps seraient animés par des professionnels de l’animation et de la médiation, pour proposer des activités ludiques, culturelles et éducatives (café-jeux, ateliers créatifs, animations hors les murs, sport, découverte culturelle).
L’enjeu : faire du dimanche et des soirées des moments de lien social et de convivialité, accessibles à toutes et tous, et non plus laissés au seul consumérisme ou à l’isolement.