Constat
La vitalité associative française repose sur l’énergie des bénévoles : en 2025, 21 % des Français de plus de 15 ans déclarent s’engager au sein d’une association (France Bénévolat / IFOP, 2025). Mais cet engagement se fragilise. La pandémie a provoqué une baisse durable, et le tissu associatif peine à fidéliser et renouveler ses bénévoles, notamment parmi les seniors, dont l’engagement recule fortement (de 38 % en 2010 à 24 % en 2025, Associathèque, 2025).
Dans le même temps, une nouvelle génération émerge : 30 % des 25-34 ans sont désormais engagés, contre 22 % en 2019 (associations.gouv.fr, 2024). Mais leur engagement est différent : plus ponctuel, plus mobile, souvent en dehors des cadres associatifs traditionnels. Ce basculement montre une demande forte de souplesse et de démocratisation.
C’est là que des outils comme Je veux aider jouent un rôle clé. Lancée par l’État en 2020, la plateforme simplifie la mise en relation entre habitants et associations ou collectivités locales. Elle permet de trouver en quelques clics une mission près de chez soi, ponctuelle ou régulière, et contribue ainsi à élargir l’accès à l’engagement. Elle compte déjà plus de 800 000 inscrits et des milliers de missions proposées, y compris par des petites communes ou des structures locales.
Au-delà du numérique, les initiatives se multiplient pour démocratiser le bénévolat : forums de l’engagement, journées citoyennes, campagnes locales de mise en valeur des bénévoles, dispositifs d’“ambassadeurs de l’engagement” dans les écoles ou les entreprises. Autant de leviers pour rappeler que le bénévolat n’est pas réservé à un petit cercle, mais qu’il peut être une expérience partagée par tous.
Propositions
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Mettre en place, à l’échelle communale ou intercommunale, une réserve citoyenne locale ouverte à toutes et tous. Animée en lien avec les associations, les écoles et les services municipaux, elle serait mobilisable pour des missions de proximité : aide aux devoirs, événements culturels, chantiers nature, ateliers de premiers secours, actions de solidarité ou d’appui à la santé mentale.
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Renforcer l’usage de plateformes ouvertes comme Je veux aider, en incitant les collectivités et associations locales à y publier leurs missions, pour que chaque habitant puisse accéder facilement à des opportunités adaptées à son temps et à ses envies.
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Déployer des forums de l’engagement accessibles à tous, où associations, habitants, entreprises, écoles et collectivités se rencontrent, découvrent et imaginent ensemble de nouvelles façons de contribuer.
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Diversifier les formes de participation : du micro-engagement (une heure de son temps) au bénévolat de compétences, en passant par le télé-bénévolat ou les missions événementielles.
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Valoriser la contribution de chacun : portraits de bénévoles dans la presse locale, remises de prix symboliques, espaces d’expression pour raconter son expérience, afin de montrer que toute action compte.
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Cibler les publics éloignés : campagnes dans les lieux de passage (marchés, transports, centres commerciaux), interventions dans les établissements scolaires et partenariats avec les entreprises locales pour faire connaître les possibilités d’agir.