Constat
L’accès à la formation continue reste marqué par de fortes inégalités : seuls 35 % des personnes peu qualifiées y participent, contre plus de 60 % des diplômés de l’enseignement supérieur (INSEE, 2022).
Or, dans un contexte de temps libre contraint par le travail, la vie familiale et les horaires atypiques, beaucoup d’adultes n’ont ni les moyens ni la disponibilité pour se former ou simplement partager des espaces de réflexion collective.
Pourtant, les universités populaires sont au cœur de l’histoire de l’éducation populaire : nées au XIXᵉ siècle, avec les cours du soir pour ouvriers, elles offraient un accès à la culture générale, à la citoyenneté et à l’émancipation.
Aujourd’hui encore, les besoins demeurent vifs : maîtrise du français, dialogue philosophique, échanges interculturels et espaces de rencontre qui dépassent les cercles scolaires ou professionnels.
Proposition
La Fédération Léo Lagrange propose de développer, à l’échelle communale, une Université populaire ouverte à toutes et tous.
Cours de français pour les personnes en difficulté ou nouvellement arrivées, ateliers de philosophie favorisant l’esprit critique, et rencontres citoyennes organisées en soirée ou le week-end pour s’adapter aux contraintes de chacun. Cette démarche renouerait avec l’esprit fondateur de l’éducation populaire : rendre le savoir et la culture accessibles, gratuits et collectifs, comme leviers d’émancipation et de cohésion sociale.
Exemple inspirant
À Narbonne, l’Université Populaire de la Narbonnaise (UPN)
organise des ateliers gratuits (philosophie, économie) en partenariat avec le Club Léo Lagrange local.