Constat
La précarité alimentaire touche aujourd’hui plusieurs millions de personnes en France. En 2022, les Banques alimentaires accompagnaient 2,4 millions de bénéficiaires, et l’Insee estime que l’aide alimentaire concerne plus de 3 millions de personnes.
La crise du Covid-19 a encore aggravé la situation : en 2020, le volume de denrées distribuées a bondi de plus de 10 % et les inscriptions à l’aide alimentaire ont progressé de 7 %. Au-delà de la faim, c’est la dignité qui est en jeu : files d’attente visibles, paniers standardisés, dépendance accrue.
Proposition
La Fédération Léo Lagrange propose de renforcer les actions sociales locales en faveur des publics précaires en développant des dispositifs d’aide alimentaire et aux produits de premières nécessités (couche, savon, produits sanitaires).
Épiceries sociales de proximité, groupes d’achats coopératifs, ateliers de cuisine collective, circuits courts solidaires. Ces dispositifs doivent associer les bénéficiaires aux choix et à l’organisation, pour passer d’une logique d’assistance à une dynamique de solidarité durable, où l’alimentation devient aussi un vecteur d’éducation, de santé et de lien social.
Exemples inspirants
Des initiatives comme VRAC (Vers un Réseau d’Achat en Commun), qui organise des groupements d’achats solidaires dans les quartiers populaires, montrent qu’il est possible de concilier accès à une alimentation de qualité, respect de la dignité et recréation de lien social.
À Brest, l’ouverture en 2025 d’une épicerie solidaire à Pontanézen, hébergée par le centre social Horizon (Léo Lagrange), illustre cette dynamique. Ouverte à tous, elle applique une tarification différenciée selon les revenus, sans stigmatisation, et privilégie les achats directs plutôt que l’aide alimentaire classique. Ce projet associe mixité sociale, dignité et lien de proximité, en partenariat avec VRAC 29 et les Cabas des Champs.