Constat
Créés par la loi Lamy de 2014 et généralisés à partir de 2015 dans les quartiers prioritaires, les conseils citoyens avaient pour ambition d’associer directement habitants et associations à la définition et au suivi des politiques locales.
Mais plus de dix ans après, le bilan reste contrasté : ces instances souffrent d’un manque de moyens, d’une représentativité limitée et d’un impact trop faible sur la décision publique. Parallèlement, d’autres formes existent — conseils de jeunes (présents dans 66 % des communes de plus de 20 000 habitants), conseils de développement obligatoires dans les intercommunalités, panels citoyens et conventions locales à Grenoble, Lille ou Paris — mais là encore, les jeunes, les publics précaires et la société civile organisée (associations, syndicats, collectifs) peinent à y trouver une place effective. Pourtant, selon le CEVIPOF, 70 % des habitants souhaitent participer davantage à la vie locale, mais seuls un quart jugent que les dispositifs actuels le permettent réellement.
Proposition
La Fédération Léo Lagrange propose de mettre en place ou renforcer des conseils citoyens thématiques (quartiers, climat, jeunesse, seniors, usagers…), en veillant à une participation effective des jeunes et des associations locales.
Ces conseils offriraient plusieurs niveaux d’engagement : ponctuel, via des ateliers, focus groups ou auditions sur un projet précis ; à moyen terme, par des cycles de travail thématiques ou la co-construction de plans communaux ; à long terme, avec des mandats dans les conseils de quartier ou de développement.
L’objectif : transformer ces dispositifs en véritables espaces de co-construction entre élus, habitants et société civile organisée, garants d’une démocratie locale plus représentative et plus influente.