Constat
Plusieurs enjeux : soutenir les familles dans la parentalité, favoriser l’emploi des femmes, “investir” dans les compétences et la socialisation des enfants dès le plus jeune âge, comme l’a démontré le rapport des « 100 premiers jours ». En moyenne, entre 2015 et 2019, parmi les NEET, près de deux femmes sur trois âgées de 25 à 29 ans sont mères, soit deux fois plus que parmi celles en emploi, en études ou en formation.
C’est dans les quartiers prioritaires que ces besoins sont les plus aigus, or ces territoires sont largement carencés en structure d’accueil pour les petits. Le système fragmenté actuel crée d’importantes inégalités sociales et territoriales. Les crèches associatives, comme celles de Léo Lagrange, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre ces disparités.
Propositions
La Fédération Léo Lagrange propose de permettre à tous les jeunes parents résidant en quartier politique de la ville de bénéficier d’une place en crèche et d’un accompagnement parental près de leur domicile.
- Cibler la création de places : prioriser les nouveaux établissements et micro-crèches dans les quartiers populaires, en intégrant ces objectifs dans le Plan local de l’habitat et dans le Contrat de ville.
- Mobiliser le foncier et les locaux municipaux : mettre à disposition des bâtiments publics ou du foncier communal pour faciliter l’implantation de crèches associatives à utilité sociale.
- Co-construire les PEDT (Projets Éducatifs de Territoire) : intégrer systématiquement la petite enfance comme premier maillon du parcours éducatif local.
- Soutenir l’accompagnement parental : adosser aux crèches des espaces de médiation et de soutien à la parentalité (cafés des parents, ateliers santé, soutien psychologique), en lien avec les centres sociaux et les associations locales.
- Faire le choix de l’ESS : privilégier les gestionnaires associatifs ou coopératifs dans les appels à projets municipaux, afin de garantir l’accessibilité sociale et territoriale plutôt que la logique lucrative.
- Agir en partenariat avec la CAF et l’État : négocier des financements pluriannuels pour sécuriser le fonctionnement, et expérimenter des tarifications sociales plafonnées pour les familles en difficulté.