Constat
Les violences faites aux femmes restent massives en France. En 2023, les forces de sécurité ont recensé 159 400 victimes de violences conjugales, dont près de 9 sur 10 sont des femmes (Ministère de l’Intérieur). La même année, 93 féminicides et 319 tentatives ont été enregistrés (arretonslesviolences.gouv.fr). Malgré les dispositifs existants, l’offre d’hébergement spécialisé demeure très insuffisante : on comptait environ 7 820 places adaptées en 2021, alors que la demande excède largement l’offre, avec seulement 12 % des demandes satisfaites (Fondation des Femmes, Fédération des acteurs de la solidarité). Ce déficit d’accueil et d’accompagnement fragilise la reconstruction et l’autonomie des victimes.
Proposition
La Fédération Léo Lagrange propose de créer ou soutenir des structures d’accueil spécialisées pour les femmes victimes de violences, en lien avec les associations expertes du territoire.
Ces lieux doivent garantir un accompagnement global : écoute par des professionnel·les formé·es, hébergement sécurisé, accès aux droits, soutien psychologique et appui à la parentalité. L’enjeu est de rendre chaque commune actrice de la protection et du rétablissement des victimes, en assurant proximité et continuité du parcours de soin et d’insertion.
Exemples inspirants
- Citad’elles – Nantes (Pays de la Loire) : accueil 24 h/24 pour femmes et enfants, avec accompagnement social, psychologique et juridique.
- Maison des femmes – Saint-Denis (Île-de-France) : adossée à l’hôpital, elle réunit soins, écoute, appui juridique et ateliers d’émancipation.
- La Maison de Soie – Bourg-en-Bresse (Auvergne-Rhône-Alpes) : lieu d’hébergement et d’insertion associant soutien à la parentalité et ateliers d’autonomie.
- Un toit pour elle – Toulouse (Occitanie) : dispositif entre bailleurs, associations et mairie pour offrir des logements durables à des femmes en sortie de violences.