Constat
La France compte désormais environ 7,7 millions d’immigrés, soit 11,3 % de la population totale en 2024.
Parmi eux, beaucoup rencontrent des obstacles structurels : selon l’Insee (2021), 38 % des immigrés âgés de 30 à 64 ans n’ont aucun diplôme ou seulement le niveau du brevet des collèges contre 16 % pour les personnes non immigrées.
Par ailleurs, même à niveau de diplôme équivalent, les immigrés ont un taux de chômage plus élevé : dans certains niveaux de qualification, le taux est environ 11,1 % pour les immigrés diplômés du supérieur, contre 4,4 % pour les non-immigrés
Ces chiffres témoignent d’un besoin réel : l’intégration ne se limite pas à l’accueil administratif, mais requiert des parcours linguistiques, civiques, d’insertion professionnelle et de participation citoyenne. À l’échelle locale, les communes ont un rôle crucial pour créer un environnement d’intégration adapté, inclusif et générateur de cohésion.
Propositions
Les communes sont encouragées à :
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Signer ou renouveler un contrat local d’accueil et d’intégration, avec un diagnostic spécifique sur tous les âges(15-30 ans, 30-50 ans, seniors), établissant des objectifs partagés (langue, emploi, jumelage intergénérationnel).
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Intégrer des parcours linguistiques et civiques pour tous les âges : formations linguistiques, ateliers sur les valeurs républicaines, modules d’interaction citoyenne.
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Articuler ces parcours avec l’emploi, la formation, la reconnaissance des compétences (y compris diplômes étrangers), pour les jeunes et les adultes.
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Associer fortement les associations d’éducation populaire, centres sociaux, maisons de quartier pour le parrainage intergénérationnel, la rencontre entre habitants d’origines diverses, la valorisation des engagements locaux.
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Mettre en place un suivi territorial et partenarial (assurance qualité, indicateurs de réussite, rapport annuel) afin d’ajuster les dispositifs et valoriser les parcours d’intégration.