Constat
En France, 23 % des familles sont monoparentales (Insee, 2023), soit près de 2 millions de foyers.
Elles sont 82 % portées par des mères et 35 % vivent sous le seuil de pauvreté (Observatoire des inégalités, 2023).
Cette fragilité financière et organisationnelle affecte directement l’accès des enfants comme des parents aux loisirs, à la culture, aux mobilités ou aux services municipaux.
Alors qu’une carte “Familles nombreuses” existe au niveau national, aucune équivalence n’est proposée pour les familles solos, qui cumulent pourtant plus de contraintes. Au-delà du soutien économique, il s’agit de reconnaître et d’accompagner ces familles dans leur vie quotidienne.
Proposition
Créer une carte “Famille Solo”, gratuite et délivrée sur justificatif, ouvrant droit à :
- Des tarifs réduits sur les services publics locaux (cantine scolaire, périscolaire, centres de loisirs, piscine, médiathèque, activités culturelles et sportives municipales comme intercommunales).
- Inscrire ce public en priorité pour les modes de garde d’enfants (crèches, centres de loisirs, colonies et camps de jeunes).
- Un accès facilité à la mobilité : partenariats avec les réseaux de transport urbain pour des abonnements solidaires.
- Des réductions et gratuités auprès des acteurs culturels et sportifs du territoire (cinémas, associations, clubs, musées), via une convention municipale.
- Un accompagnement dédié : orientation vers les services sociaux, ateliers collectifs (budget, parentalité, bien-être), dispositifs d’entraide (garde partagée, bénévolat, entraide citoyenne).
Exemples inspirants
- Certaines villes comme Paris ou Lyon ont déjà mis en place des tarifications sociales familiales qui intègrent des critères de monoparentalité

- Au niveau européen, certaines municipalités (Espagne, Italie) testent des cartes familiales qui incluent explicitement la monoparentalité comme critère d’accès.