Constat
Le coût des fournitures scolaires reste un enjeu majeur pour les familles. Selon l’association Familles de France (Le Monde, 18 août 2025), le panier moyen pour un élève entrant en 6ᵉ s’élève à 211,10 euros. Certes, ce chiffre est en recul de 5,5 % par rapport à 2024 grâce à une inflation contenue et une baisse des coûts de l’énergie et du transport, mais il demeure une charge considérable, particulièrement pour les familles modestes ou monoparentales.
Cette dépense, à laquelle s’ajoutent l’achat du cartable, des chaussures de sport ou des fichiers d’exercices, peut créer des inégalités dès la rentrée. En effet, certains élèves arrivent avec un matériel incomplet ou de moindre qualité, ce qui affecte leur confiance et leur réussite. C’est pourquoi plusieurs acteurs, comme la FCPE avec ses kits mutualisés ou la Ville de Metz avec sa décision en 2025 de procurer gratuitement à tous les écoliers les fournitures scolaires essentielles (trousse, cahiers, matériel artistique et sportif), expérimentent des dispositifs de mutualisation ou de gratuité.
Ces initiatives rappellent que les fournitures scolaires ne sont pas un détail anodin : elles conditionnent l’égalité d’accès au savoir et participent à la dignité des familles. Mettre en place une tarification sociale ou tendre vers la gratuité permettrait de réduire concrètement les inégalités et de placer l’école dans sa vocation d’espace commun, où chaque enfant dispose des mêmes outils pour apprendre à lire, écrire, compter, et réussir.
Proposition
La Fédération Léo Lagrange propose d’aider les communes à garantir à chaque élève le matériel scolaire dont il a besoin, en généralisant des dispositifs simples et solidaires d’accès aux fournitures.
- Garantir un socle minimal de fournitures gratuites,
- Développer des dispositifs de kits mutualisés avec les associations de parents d’élèves,
- Expérimenter des tarifications sociales pour les familles les plus fragiles,
- Associer les acteurs de l’éducation populaire et de la solidarité (centres sociaux, associations, coopératives) à leur mise en œuvre.
L’objectif : faire des fournitures scolaires non plus une charge différenciée selon le revenu des familles, mais un droit garanti à l’égalité éducative.